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À PROPOS

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© Zoé Forget

Paul Toupet est né le 10 juin 1979 (Paris, France)

P. Toupet n'a pas suivi de formation académique. Son œuvre relève d’une double pulsion, autobiographique et autofictionnelle. Dans la maison familiale de son enfance sont éparpillées les œuvres de la collection de ses parents, grands amateurs d’art premier. Impulsé par cette création libre et brute, le petit garçon se prend d’assembler des objets de récupération, dans des boîtes. Adolescent, il découvre le papier mâché, et fait évoluer sa pratique : il sculpte alors de petits personnages qu’il associe à divers objets trouvés. À l’aube des années 2000, ses sculptures sont désormais conçues à échelle humaine, et augmentées d’un complexe travail de recouvrement et de matières (cire d’abeille, cendres de bois, tissus et cordes usagés, cuirs, plumes, terre). Cet enjeu est remis en question en 2015 avec ce qu’il appelle « mon effet céramique », écho du dit-médium, agissant comme un leurre – cette direction favorisera dans sa production l’introduction du dessin.

Imprégnés du tempérament mélancolique de leur créateur, souvent recouverts de récits imaginaires peints, les enfants de Paul Toupet sont toujours travestis et masqués. Ils s’amusent, affublés du totem sacré de l’artiste petit : le lapin. Le port systématique du masque, ici présenté dans sa simple finalité de mascarade, impose les termes d'une réciprocité, car il s'agit bien, en jouant, de partager le moment présent. L’irruption du jeu est la colonne vertébrale du travail, elle code les postures et les intentions de cette foule de cour d’école, née d’un complexe et pulsionnel tissage de tensions : l’innocence douce et la naïveté tendre figurées par une puissante dynamique de postures ; la rugosité de matériaux rudimentaires ajustée à la brutalité enfantine ; la proposition du masque comme outil essentiel d’empathie et d’attaches face au masque anonymisant et objet de rupture.

Le travail de P. Toupet se déploie sur différentes séries, sans ordre chronologique. Soutenu par l’action de HEY! modern art & pop culture, l’artiste expose en Europe et au Japon, en galerie, musées et centres d’art. Son œuvre a intégré de nombreuses collections particulières. 

« Paul Toupet ne crée pas des « lapins » ; il sculpte des enfants masqués, captivés par leur imaginaire et n’ayant de cesse d’inventer leurs propres règles. Érigée en rituel sacré, cette pulsion de jeu, ultime emblème de l’enfance, dialogue avec la pulsion créatrice de l’artiste, profane et promesse de révélation(s) ». 

Anne Richard, fondatrice de HEY! modern art & pop culture

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